Dans un contexte où la santé et le bien-être prennent une place de plus en plus centrale, les professions paramédicales connaissent un essor remarquable. Parmi ces métiers, la kinésithérapie et l’ostéopathie se distinguent, souvent confondues, mais pourtant très différentes tant dans leur formation que dans leur approche. Dans cet article, nous explorerons ces deux voies de carrière, les parcours privilégiés, les débouchés, ainsi que des conseils pratiques pour réussir dans le domaine de la kinésithérapie. S’agit-il d’un chemin pour vous ? Découvrons-le ensemble.
Les bases des études de kinésithérapie et d’ostéopathie
La confusion entre ces deux métiers est fréquente. Mais quelles sont réellement les différences entre un kinésithérapeute et un ostéopathe ? Pour mieux comprendre, écoutons Mathis et Marine, deux étudiants des filières respectives.
Une première étape d’admission similaire
Savant mélange de sélections variées, les deux formations partagent des points communs dans les critères d’admission. Marine, qui étudie à l’institut de formation en masso-kinésithérapie de Lyon, explique : « Dans mon institut public, 80 % des étudiants viennent de la PACES», un parcours transformé en PASS et L.AS depuis 2020. D’autres admettent des licences STAPS, biologie ou des professionnels de santé par le biais de passerelles spécifiques.
De l’autre côté, Mathis précise que l’admission à l’école d’ostéopathie à Nantes n’est pas très différente. « Les admissions passent également par des prérequis solides en médecine ou en disciplines scientifiques ». Ce socle commun rend l’accès à ces deux branches plus cohérent.
Comparaison des diplômes obtenus
Alors, quelle formation mène à quel diplôme ? Mathis souligne que le cursus de l’ostéopathie s’étend sur cinq ans sans fournir de grade de master, tandis qu’un diplôme d’État en kinésithérapie se valide après quatre ans. Marine ajoute, « Le diplôme d’État de kinésithérapie est de niveau bac +5 », offrant ainsi une reconnaissance supplémentaire sur le marché du travail. Cela place le kiné dans une position légèrement plus avantageuse sur le plan académique, avec des passerelles vers d’autres professions de santé.
| Caractéristiques | Kinésithérapeute | Ostéopathe |
|---|---|---|
| Durée de formation | 4 ans | 5 ans |
| Niveau du diplôme | Bac +5 | Bac +5 |
| Accessibilité | PACES, STAPS, biologie | PACES, médecine, biologie |
Les contenus des formations : un apprentissage riche
Les curricula des deux formations diffèrent également en termes de contenu. Mathis explique que son cursus est « dense et varié, intégrant anatomie, physiologie et biomécanique », et qu’il est essentiel de valider plusieurs consultations avant de décrocher son diplôme. Marine, pour sa part, insiste sur l’aspect théorique au début de sa formation. « L’importance de l’anatomie et de la kinésiologie est cruciale. Nous avons également des stages très tôt dans nos études, ce qui nous permet d’assister les kinés dans les soins ».
Les coûts des études : un facteur déterminant
Les coûts des études peuvent varier considérablement. Mathis fait remarquer que les frais pour son année d’ostéopathie peuvent atteindre 9 000 euros, totalisant jusqu’à 50 000 euros dans l’ensemble de la formation. Marine souligne que, bien que le coût d’une année à son institut soit d’environ 2 000 euros, il peut fluctuer entre 170 euros à 10 000 euros selon l’établissement. Fortement influencés par des infrastructures variées, ces frais sont souvent un facteur à considérer pour les futurs étudiants.
L’insertion professionnelle : opportunités variées
Les débouchés professionnels dans ces deux filières sont également différents. Marine et Mathis partagent leurs expériences.
Les perspectives de carrière en kinésithérapie
Pour les kinés, les options se répartissent entre le milieu hospitalier et le secteur libéral. « Les structures où nous pouvons travailler incluent les hôpitaux, les centres de rééducation ou encore les consultations à domicile », explique Marine. Cela signifie que les kinésithérapeutes ont plus de flexibilité en termes de lieu de travail. De plus, les kinés peuvent se spécialiser dans des domaines tels que la kinésithérapie sportive ou pédiatrique.
Les défis de l’ostéopathie
Mathis, quant à lui, met en lumière la situation des ostéopathes. « Le principal débouché reste le libéral », avec la possibilité d’ouvrir son propre cabinet ou de reprendre un existant. Malheureusement, les ostéopathes n’accèdent pas aux pôles de rééducation hospitaliers, limitant leurs choix. « Souvent, les patients se dirigent vers un kiné pour des soins spécifiques que nous ne pouvons pas offrir dans les hôpitaux ».
Comprendre le programme des IFMK
Les Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK) forment des kinésithérapeutes sur une durée de quatre ans, garantissant un niveau de formation solide et reconnu.
Le programme de formation
Les IFMK proposent des cours structurés en deux cycles, chacun d’une durée de deux ans. Le premier cycle contient des enseignements fondamentaux et scientifiques, tandis que le second se focalise sur l’aspect professionnel, entraînant les étudiants à diagnostiquer et intervenir sur des cas concrets. Cette approche assure un équilibre entre théorie et pratique.
- Cycle 1 : Cours théoriques sur les fondamentaux
- Cycle 2 : Ateliers pratiques et stages d’immersion dans le milieu professionnel
- Validation d’un mémoire en dernière année avec soutenance devant un jury
| Cycles | Durée | Type d’enseignements |
|---|---|---|
| Cycle 1 | 2 ans | Fondamentaux et Sciences |
| Cycle 2 | 2 ans | Pratique et spécialisations |
Intégrer un IFMK : les étapes clés
L’accès à un IFMK se fait via la plateforme Parcoursup, qui ne sélectionne que ceux ayant validé une première année universitaire dans les parcours de santé reconnus, comme : PACES, STAPS ou biologie. Cette procédure vise à s’assurer que les étudiants soient préparés adéquatement aux défis de la profession.
Conseils pratiques pour réussir vos études en kinésithérapie
Entrer en kinésithérapie est un défi, émaillé de moments de stress et d’exigences académiques. Voici quelques conseils pratiques pour naviguer avec succès cette voie.
Bien gérer son temps et ses priorités
L’organisation est essentielle pour réussir. Il est important de :
- Planifier un emploi du temps équilibré entre le travail personnel et les stages
- Éviter la procrastination en fixant des objectifs quotidiens
- S’accorder des pauses pour mieux assimiler les connaissances
Intégrer des expériences pratiques
Les stages sont un axe central de la formation. Il est conseillé de :
- Maximiser les stages dans différents milieux : hôpital, cabinet privé, etc.
- Interagir avec les professionnels pour bénéficier de leurs retours d’expérience
- S’inscrire à des offres d’emplois d’été pour découvrir le milieu avant la fin des études
Cultiver son réseau professionnel
La communauté des kinésithérapeutes peut s’avérer très précieuse. N’hésitez pas à :
- Assister à des congrès et séminaires pour former des contacts
- Rejoindre des groupes sur les réseaux sociaux dédiés à la kinésithérapie
- Suivre des formations complémentaires pour élargir ses compétences